En effet, le tableau de bord constitue une
aide à l’analyse et à la décision,
il en résulte deux impératifs :
1) Des indicateurs cohérents :
La cohérence d’un indicateur réside dans
sa définition, qui doit être invariante dans
l’espace comme dans le temps. Si cet impératif
n‘est pas respecté, les mesures effectuées
sont soumises à des variations artificielles. Par conséquent,
ils sont susceptibles d’induire les dirigeants en erreur.
a) La cohérence dans le temps :
Le responsable du tableau de bord doit veiller à ce
qu’aucun phénomène, interne ou externe
à l’entreprise, ne soit susceptible de modifier
la définition des indicateurs et de fausser ainsi leurs
mesures
- Les facteurs internes :
L’homogénéité dans le temps ne
doit pas être perturbée par des modifications
qui pourraient intervenir après la mise en place du
tableau de bord, et concerner les méthodes de mesure
d’un indicateur.
En pratique, toute modification concernant le mode de calcul
d’un indicateur après la mise en service du tableau
de bord doit faire l’objet d’une information préalable.
- Les facteurs externes :
Il appartient au responsable du tableau de bord d?e choisir
au départ des indicateurs qui sont aussi indépendants
que possible des changements qui pourraient se produire dans
l’environnement de l’entreprise. Il est par exemple
nécessaire d’évaluer les ventes hors TVA,
afin qu’un éventuel changement du taux n’introduise
de discontinuité dans les séries chronologiques.
b) La cohérence dans l’espace :
C’est là un autre impératif qui doit
être respecté, afin de ne pas induire en erreur
les lecteurs du tableau de bord. En effet, il est difficilement
envisageable qu’au sein d’une même entreprise,
une usine A prenne en considération son stock moyen,
alors qu’une autre usine B transmette le chiffre correspondant
à son stock final.
Une certaine homogénéité s’avère
donc nécessaire, et un des mérites du tableau
de bord est précisément d’inciter les
divers responsables de la firme à adopter une terminologie
commune.
Néanmoins, la cohérence dans l’espace
peut devenir plus ardue pour les établissements à
l‘étranger à cause des disparités
fiscales, des méthodes d’évaluation des
stocks (LIFO, FIFO, ou coût moyen pondéré),
les règles d’amortissement et l?e taux de change,
et pour les filiales. Alors, pour remédier à
ce problème de cohérence des indicateurs, le
responsable du tableau de bord doit examiner cas par cas,
voire même service par service.
2) Des indicateurs significatifs :
Il ne suffit pas qu’un indicateur soit cohérent,
car, même si le tableau de bord donne des mesures justes,
il importe que ces mesures soient pertinentes.