Le Moigne d�finit le syst�me comme �
un objet qui, dans un environnement, dot� de finalit�s,
exerce une activit� et voit sa structure interne �voluer
au fil du temps, sans qu'il perde pourtant son identit�
unique �
Il a, ainsi, propos� une typologie des syst�mes
qui s�pare :
- Les syst�mes-machines, qui rel�vent de la
m�canique et de l’ing�nierie.
- Les syst�mes vivants (et syst�mes artificiels
complexes), dans lesquels apparaissent les processus de m�morisation,
des centres de d�cision (ou de commande) et de coordination
(ou de pilotage).
- Les syst�mes humain et social, avec l’apparition
de l’intelligence (ou capacit� � traiter
des informations symboliques), permettant une auto-organisation
par des m�canismes abstraits d’apprentissage
et d’invention, mais aussi avec la finalisation (l’intentionnalit�),
r�organisant tout le syst�me en fonction de
fins s�lectionn�es de mani�re autonome.
Il s’est aussi int�ress� aux niveaux
de changements dans un syst�me et en a distingu�
quatre :
- La r�gulation, maintenant l'organisation �
l'identique par la mise en œuvre des r�troactions
n�gatives, pour r�pondre � des fluctuations
passag�res des environnements.
- L'adaptation par cr�ation de nouveaux programmes
ou par re-codage, afin de r�pondre � des modifications
durables des environnements. Nous entrons dans l'apprentissage.
- L'adaptation structurelle par modification des projets
du syst�me et, g�n�ralement, l'adjonction
de nouveaux processeurs. Nous sommes toujours dans l'apprentissage.
- La morphog�n�se, par adoption de nouveaux
projets dans des environnements changeants. La stabilit�
se d�finit alors non plus par l'invariance de la structure
mais par la satisfaction permanente des projets.
Le Moigne a aussi pr�sent� quatre pr�ceptes
de l’approche syst�mique :
- Le pr�cepte de la pertinence :
Convenir que tout objet que nous consid�rons se d�finit
par rapport aux intentions implicites ou explicites du mod�lisateur
;
- Le pr�cepte du globalisme :
Consid�rer toujours l'objet � conna�tre
par notre intelligence comme une partie immerg�e et
active au sein d'un plus grand tout ;
- Le pr�cepte t�l�ologique
: Interpr�ter l'objet non pas en lui-m�me,
mais par son comportement ;
- Le pr�cepte de l'agr�gativit�
: Convenir que toute repr�sentation est
simplificatrice, non pas par oubli du mod�lisateur,
mais d�lib�r�ment.