Ainsi, H.Savall (1974) note � juste
titre que Taylor eut l’id�e judicieuse de s’attaquer
au gaspillage : de mati�res, de temps, de gestes [
…] La principale cons�quence positive �
long terme a �t� que l’analyse du travail
humain a facilit� son transfert en travail machine
.
Malgr� les vives critiques dont elle a �t�
l’objet au d�but du si�cle, l’œuvre
de Taylor a eu un impact consid�rable dans le d�veloppement
de l’industrie. En France, la diffusion des m�thodes
tayloriennes de rationalisation du travail s’est largement
op�r�e dans les entreprises industrielles. Les
principes tayloriens restent de nos jours largement discut�s
et constituent toujours un �l�ment central des
d�bats sur les nouvelles formes d’organisation
du travail. On peut encore observer aujourd’hui de tr�s
nombreuses formes de retaylorisation, notamment dans les activit�s
de services.
Pour autant, la conception de Taylor de l’homme au
travail repose sur une vision tr�s appauvrie du potentiel
humain. En effet, Taylor a cru que l’on peut rationaliser
le travail en r�duisant ou en supprimant l’initiative
et l’autonomie au travail. Finalement, la principale
critique que l’on peut aujourd’hui formuler aux
fondements de la th�orie taylorienne est que l’un
des postulats implicite repose sur l’id�e d’une
dichotomie stricte entre le cerveau et les mains humaines.